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Cris et Pleurs de Femmes : une mobilisation pour le soutien aux familles des victimes de féminicides



La marche citoyenne du samedi 27 janvier 2024, lancée par le collectif Cris et Pleurs de Femmes, a rassemblé près de 300 personnes dans les rues de la capitale. Parti de la province Sud, en baie de la Moselle, le cortège est passé devant le gouvernement pour rallier le congrès. Dans la foule, de nombreuses familles de victimes, mobilisées pour dire stop aux féminicides en Nouvelle-Calédonie, mais également pour faire entendre leur douleur . Pour Yvette Danguigny, à l’origine du collectif Cri et pleurs de femmes, “il y a une nécessité d’accompagner la détresse de ces familles et de ces orphelins.

Certains dispositifs existent sur notre territoire pour les victimes de violences intrafamiliales, de manière à leur assurer des modalités d’accueil et de prise en charge d’urgence, un traitement rapide de l’enquête et avec, demain, la création d’une unité médico judiciaire hospitalière au sein du Médipôle pour optimiser leur prise en charge via un guichet unique, un projet qui verra le jour grâce à la nouvelle génération de contrats de développement qui vient d’être signés avec l’Etat.

Il y a même désormais la prise en considération des auteurs de violences.

Mais quid des familles de Lucie, Marie-Agnès, Maureen, Lydia, Jacinthe ou encore Corinne qui sont décédées sous les coups de leur conjoint et dont les noms s’affichaient en lettres capitales, ce samedi matin, dans les rues de Nouméa ? Les membres du collectif souhaitent travailler sur l’accompagnement des familles après le drame. Un point sur lequel s’accordent les élus du Bureau du congrès et la présidente de la commission des droits de la femme et de la famille, qui ont reçu le collectif en fin de matinée.

Ces deux dernières années, 14 femmes sont mortes, victimes de féminicides. Les organisateurs de la marche de ce samedi 27 janvier 2024 reçus au congrès sont les familles de ces victimes.

Pour une loi en soutien aux familles et aux orphelins

La demande du collectif relayée auprès des conseillers de la Nouvelle-Calédonie mentionne que :

« La douleur de la perte tragique et dramatique d’une mère, d’une fille, d’une sœur, d’une amie constitue une épreuve injuste pour les familles, à laquelle vient s’ajouter les difficultés rencontrées dans les démarches juridiques, administratives, psychologiques, etc.

Suite à ces expériences malheureuses et à l’absence constatée de tout système d’aides, le Collectif Cris et Pleurs de Femmes s’est constitué dans le but d’élaborer une loi pour créer une aide spécifique pour les familles des victimes de féminicides, une loi qui prenne en compte le suivi médico-psychologique, la prise en charge des besoins vitaux et d’épanouissement personnel, éducatif et professionnel, ainsi que la responsabilité légale des victimes par ricochet. »

Le collectif a été reçu par Laura Vendegou, questeur au sein du Bureau du congrès, Virginie Ruffenach, 2ème vice-présidente du congrès, Muriel Malfar-Pauga, 7ème vice-présidente et Nadine Jalabert, présidente de la commission des droits de la femme et de la famille.

 

 






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